Que faire lorsque notre audition baisse ?

Entendre – la capacité à percevoir des sons – est essentiel pour communiquer avec son entourage et se repérer dans le temps et l’espace.

Quelle serait notre perception du monde sans paroles, rires, musiques, et le chant mélodieux des oiseaux ?

En France, près de 2/3 des seniors, de plus de 65 ans, sont touchés par des problèmes d’audition. L’ouïe est un sens qu’il faut préserver, protéger et développer avant qu’il ne soit trop tard car la diminution et la perte d’audition peuvent entrainer des répercussions sur notre vie.

Comment entendons nous ?

L’oreille est un amplificateur anatomique. Son rôle est de capter les sons qui nous entoure et de les transmettre au système nerveux central qui va les interpréter. Il faut quelques millisecondes à la vibration sonore pour atteindre le cortex : durant ce temps minime, vous aurez entendu et compris le son perçu !

L’oreille est constituée de l’oreille externe, moyenne et interne :

fonction auditive oreille
  • L’oreille externe regroupe le pavillon et le conduit auditif.

Le pavillon de l’oreille est la partie la plus visible de l’oreille humaine. Par sa forme et ses nombreux replis, le pavillon capte et concentre les sons environnants (vibrations de l’air), il participe ainsi à la bonne qualité de l’audition. Les sons sont ensuite transmis à l’oreille moyenne via le conduit auditif, qui les focalise. Le conduit auditif est un canal creusé dans la masse osseuse. Il mesure environ 3 centimètres de long et débouche sur le tympan.

Le saviez-vous ?

Depuis des temps immémoriaux, lorsque nous entendons mal, nous avons le réflexe de mettre notre main derrière le pavillon de l’oreille, geste usuellement décrit par l’expression « tendre l’oreille ». Ce geste, instinctif, nous permet de gagner 5dB et donc, de mieux entendre !

 

  • L’oreille moyenne regroupe le tympan et les organes de transmission du son (marteau, enclume, étrier).

Le tympan est une membrane fibreuse, souple, qui sépare l’oreille externe de l’oreille interne. Sa hauteur moyenne est de 10mm et sa largeur d’environ 8mm. Le son – qui est une onde sonore – arrive par le conduit auditif et, par ses variations de pression, fait réagir le tympan (sa membrane souple lui permet de réagir comme le ferait la peau d’un tambour), qui transmet ces vibrations aux osselets.  Les osselets, composés du marteau, de l’enclume et de l’étrier, sont les 3 plus petits os du corps humain. Les vibrations sont transmises, dans l’ordre, au marteau (qui est accroché au tympan), puis à l’enclume, puis à l’étrier qui comprime le liquide de l’oreille interne. C’est ce que l’on appelle la chaine ossiculaire.

Le saviez-vous ?

L’étrier est le plus petit os du corps. Il mesure 2,6 à 3,4mm et pèse 2 à 4,3mg, soit la taille et le poids d’un grain de riz !

 

  • L’oreille interne regroupe la cochlée (l’organe de l’audition) et les vestibule (l’organe de l’équilibre).

La cochlée est l’organe de l’audition. Elle a la forme d’une coquille d’escargot. Sur sa base, plus de 15 000 cellules ciliées nerveuses sont réparties, dont les cils bougent à réception des vibrations sonores. En bougeant, les cils activent les cellules qui, schématiquement, se connectent à des neurones également situés dans l’oreille interne : dès lors, le signal sonore devient un influx nerveux. L’influx nerveux parcourt le nerf auditif et atteint le cerveau. Le son est alors analysé, dans plusieurs zones et dans les deux hémisphères, suivant sa nature et son origine.

Le saviez-vous ?

Des récentes études ont montré que la cochlée serait différente selon le sexe et cela dès la naissance. Cette découverte a une application directe : étant un os très dur, fréquemment retrouvé lors des fouilles archéologiques, on pourra désormais attribuer un sexe à un grand nombre de squelettes conservés dans les musées. En outre, cette différence expliquerait pourquoi la femme perçoit mieux les fréquences aigües que l’homme !

système auditif presbyacousie seniors

Les mécanismes de la perte auditive sont similaires, que celle-ci soit due à l’âge (on parle alors de perte auditive presbyacousique) ou par le fait d’un traumatisme sonore. Le bruit à répétition (on parle d’agressions sonores répétées), les dommages pressionnels, mais également certains médicaments (dits ototoxiques) ainsi qu’une mauvaise hygiène de vie (tabac, obésité, diabète) impactent négativement notre capacité auditive en abîmant les cellules ciliées de l’oreille interne. Lorsqu’elle est abîmée, la cellule ciliée n’est pas toujours capable de se réparer et, dans ce cas, elle meurt : la perte auditive est alors irréversible. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de préserver nos oreilles tout au long de notre vie, notamment en portant des protections anti-bruit dès que l’environnement sonore les sollicite de manière trop excessive.

Lorsque la perte auditive est présente, le cerveau active des circuits collatéraux pour compenser la baisse du stimulus auditif. Cela entraine une hausse conjointe des processus cognitifs (concentration pour entendre), des ressources mentales et de la fatigue, quand l’attention disponible pour d’autre activité décroit dans le même temps. La perte de l’audition entraine donc des changements fonctionnels au niveau cérébral qui, eux-mêmes, renforcent la dégradation de l’acuité auditive, majorant le risque d’isolement, de déclin cognitif et d’apparition de maladies neuro-dégénératives. Des études récentes soulignent que les seniors avec une perte auditive non appareillée ont 24% de risques supplémentaires de souffrir d’une diminution des compétences cognitives telles que la concentration, la mémoire ou la capacité de planification ; qu’une perte de l’audition est liée à une probabilité 3 fois supérieure de risque de démence ; qu’une perte auditive bilatéral est associée à une hausse du risque de démence de 43%. C’est la raison pour laquelle il est fondamental, dès les premières gênes auditives (on parle alors de primo-presbyacousie), de s’appareiller. Même si l’appareil auditif est porté ponctuellement, il permet au sujet de s’habituer progressivement et sereinement à ces dispositifs et d’en éviter le rejet, particulièrement si l’appareillage survient tardivement. En effet, lorsqu’une personne s’est habituée à un certain silence, le port d’une aide auditive devient compliqué car l’amplification des sons oubliés apparait alors « agressive » et le sujet les perçoit de manière désagréable.

 

Qu’est-ce que la presbyacousie ?

La presbyacousie est la perte de l’audition due à l’âge et au vieillissement naturel du système auditif. Elle se manifeste, chez tout le monde, mais surtout chez les personnes âgées qui approchent la soixantaine et touche principalement les fréquences aigües. Pourquoi les fréquences aigües ? Car ces dernières sont fragiles : d’une part car, sur le plan de l’évolution des espèces, les fréquences aigües ont été bâties en très peu de temps ; d’autre part car elles se situent sur un espace restreint, sur la base de la cochlée et sont donc en première ligne face aux agressions sonores et pressionnelles. Puis, par extension en tache d’huile, les autres fréquences sont ensuite concernées par cette perte auditive.

Sur la cochlée (organe de l’audition en forme d’escargot), les fréquences aigües sont situées au regard de la platine de l’étrier et sont donc en première ligne face aux agressions sonores et pressionnelles.

 

Indispensables à la bonne compréhension des mots, les fréquences aigües sont celles qui permettent la bonne compréhension des conversations, des consonnes sifflantes et fricatives, des voix des femmes et des enfants. C’est pourquoi il est fréquent de constater que les hommes sont les premiers à être gênés par l’atteinte auditive presbyacousique.

 

Peut-on prévenir la presbyacousie ?

Oui, en préservant son capital auditif il est possible de retarder la survenue de la presbyacousie. Pour cela, la prévention est de mise : il est recommandé de protéger ses oreilles du bruit et des agressions sonores tout au long de la vie, grâce à des protections auditives adaptées, que l’on devrait avoir toujours sur soi.

Lorsque nous utilisons un casque audio pour écouter de la musique, les experts de l’audition recommandent :

  • De télécharger de la musique en Haute Définition (et non en format .mp3) : bien que plus lourd, ce format HD ne « lisse » pas les sons, nous évitant ainsi d’augmenter le volume pour retrouver l’illusion du relief sonore ;
  • De privilégier un casque audio externe (et non intra conduit), qui favorise la sortie des sons et le respect du système auditif ;
  • De ne pas utiliser de casque audio plus de 30 minutes en continu.

 

Pour ceux qui pratiquent la plongée subaquatique, les médecins fédéraux recommandent de privilégier les manœuvres de compensation douces et atraumatiques (Frenzel, Béance Tubaire Volontaire ou BTV) au détriment de la manœuvre de Valsalva qui, par des coups de pression répétés sur la platine de l’étrier, majore les risques de lésions auditives sur la fréquence des 6000Hz, prémices à la presbyacousie.

Pour les motards et ceux qui pratiquent le tir, des protections auditives sont disponibles en magasins spécialisés.

De manière générale, il est également recommandé d’adopter un régime alimentaire dit méditerranéen, principalement composé de fromages de chèvre et de brebis, de crudités, d’huile d’olive (riche en oméga 3) et de petits poissons bleus (sardines, anchois, maquereaux), excellents pour le système cardio vasculaire et la préservation de l’appareil auditif. Les fruits rouges comme le vin rouge, puissant anti-oxydant ainsi que les épices telles que curcuma, curry, cumin sont fortement conseillées. Enfin, les cuissons douces (vapeur ou longue) et la consommation de légumes crus sont également de mise pour préserver sa santé et sa santé auditive le plus longtemps possible.

 

Peut-on guérir la presbyacousie ?

En France, la presbyacousie concerne 6 millions de personnes. Elle représente 90% des troubles d’audition actuels et concerne 95% des indications d’appareillage auditif posées par les médecins ORL. On ne peut pas guérir la presbyacousie : lorsque la perte auditive est installée, elle est irréversible. Les appareils auditifs sont, alors, la seule option restante pour retrouver un confort d’écoute et éviter les risques d’isolement progressif et de se replier sur soi même. Préréglé ou réalisé sur-mesure à la perte auditive du patient, un appareil auditif est un amplificateur de sons, c’est-à-dire un appareil qui va venir amplifier les sons perdus, sur les fréquences auditives lésées par la presbyacousie.

Parmi les solutions d’appareils auditifs préréglés, nous vous présentons celle de SERINITI, société française dédiée à la conception et la commercialisation d’appareils auditifs exclusivement destinés à compenser la perte auditive presbyacousique.

SERINITI a été fondée par une famille de médecins ORL en 2016 après le constat que de nombreux patients presbyacousiques rejetaient massivement l’appareillage auditif traditionnel pour des raisons de coût, d’esthétisme, de parcours de soins long et de dispositifs auditifs jugés trop complexes. L’idée est alors venue de mettre au point des appareils auditifs performants, d’utilisation simple, vendus sans ordonnance pour une prise en main et une utilisation immédiate, permettant à l’utilisateur d’être parfaitement autonome.

 

L’offre de SERINITI comporte les deux types d’appareils auditifs existants à ce jour : un intra-auriculaire invisible appelé ORISON et un mini-contour d’oreille rechargeable, AZUR. Ces deux solutions auditives intègrent des composants de grande qualité et sont vendus sans ordonnance.

À découvrir sur le site de SERINITI 

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